- barbiturique
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• 1865; all. Barbitursäure, créé par Baeyer, et urique♦ Biochim. Se dit d'un acide dont les dérivés sont utilisés comme sédatifs, somnifères. ⇒ barbital, gardénal, véronal. — N. m. Médicament dérivé de cet acide. « Tu pourras dormir ? — En tout cas, je ne forcerai pas sur les barbituriques, si c'est ce qui t'inquiète » (Beauvoir).barbituriquen. m. (et adj.) Médicament utilisé comme hypnotique, sédatif, anesthésique, anticonvulsif, dérivé de l' acide barbiturique (ex.: penthotal, véronal, gardénal).⇒BARBITURIQUE, adj. et subst. masc.A.— Adj., CHIM.1. Acide barbiturique. Produit de condensation de l'acide malonique avec l'urée et dont les dérivés sont utilisés pour la préparation d'un grand nombre de médicaments.2. P. ext. Relatif à l'acide barbiturique et à ses dérivés :• 1. L'autopsie et des traces de brûlures au visage démontrèrent, par l'œdème caractéristique des poumons et des reins, que Prince avait été endormi et intoxiqué à l'aide d'un poison barbiturique...L. DAUDET, Bréviaire du journ., 1936, p. 199.B.— Subst., PHARM. Médicament hypnotique dérivé de l'acide barbiturique et de ses homologues :• 2. — « Et, peut-on savoir? Strychnine? Cyanure? »— « Non; un barbiturique... Le meilleur de tous, c'est le didial. Mais il est inscrit au tableau B, il faut une ordonnance... »R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, p. 219.— Pop. (avec croisement paronymique avec barbant « ennuyeux »). Personne assommante qui endort l'assistance par ses bavardages inconsistants. Tu parles d'un barbiturique! Quel barbiturique! (d'apr. ÉD. 1967).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. 1864 adj. chim. acide barbiturique (Recherches sur le groupe urique par M. Adolphe Baeyer [compte-rendu par M. Wurtz] dans Annales de chim. et de phys., 4e série, t. 3, 1864, p. 482 : L'acide violurique constitue un dérivé nitreux de l'acide [...] que l'auteur a nommé barbiturique); 2. 1936 subst. pharm., supra ex. 2. Composé de barbitur- de l'all. Barbitusaüre « acide barbiturique » et de l'adj. urique. L'acide barbiturique a été isolé et dénommé Barbitursaüre par le chimiste all. A. Baeyer en 1863 (A. BAEYER, Untersuchungen über die Harnsäuregruppe dans Annalen der Chemie und Pharmacie, t. 127, 1863, p. 233). L'all. est composé du subst. Saüre « acide » et de Barbitur- d'orig. obsc. (v. Chemical and Engineering News, année 1952, p. 1455). Le fr. barbiturique a été empr. par l'angl. barbituric, 1866 dans NED. Fréq. abs. littér. :2.
barbiturique [baʀbityʀik] adj. et n. m.ÉTYM. 1864; de barbitur-, premier élément de l'all. Barbitursaüre, mot composé par Baeyer à partir de Barbitur-, orig. inconnue (le barbital, synthétisé par Fischer et von Mering le jour de la Sainte-Barbara, ne le fut qu'en 1903), et Saüre « acide », et de -urique.❖1 Adj. Chim., pharm. || Acide barbiturique : acide (dit aussi malonylurée, n. f.) dont les dérivés sont utilisés comme sédatifs, somnifères (barbital, gardénal, luminal).2 N. m. (1936). Pharm. et cour. Acide barbiturique et dérivés de cet acide. || Barbituriques d'action brève (ex. : penthotal), utilisés en anesthésie générale… || Barbituriques d'action lente (ex. : gardénal), utilisés comme sédatifs ou anticonvulsivants. || Prendre un barbiturique.1 Tu pourras dormir ?— En tout cas, je ne forcerai pas sur les barbituriques, si c'est ce qui t'inquiète.S. de Beauvoir, les Belles Images, p. 70.➪ tableau Noms de remèdes.3 Adj. Par ext. || Sommeil barbiturique, dû à un barbiturique.2 Le traitement des troubles mentaux par un sommeil barbiturique prolongé pendant plusieurs jours fut préconisé par Klaesi.Jean Delay, Introd. à la médecine psychosomatique, Notes et observations, p. 67.❖DÉR. Barbital, barbitomane, barbitomanie, barbiturate, barbiturisme.COMP. Allobarbital.
Encyclopédie Universelle. 2012.